Le petit monde du 27ème Maoh
Dorothée 2010, un come-back raté ?, posté le Samedi 01 Mai 2010 à 12h 39m Evènement musical
C’est l’un des évènements musicaux majeurs de 2010, Dorothée fait son grand retour dans la chanson après 14 ans d’absence. Au programme un nouvel album et une série de 4 concerts à l’Olympia. Mais après une telle absence, peut elle encore assurer comme à l’époque des années folle comme elle l’exprime dans la nouvelle chanson éponyme de son dernier album : « Dorothée » ?

Dorothée ?

Pour commencer rappelons qui est Dorothée. Cette animatrice pour enfant à fait ses débuts en 1973 dans Les mercredis de la jeunesse sur la 2. Après avoir fait ses preuves à la télévision, elle sera appelé à présenter Récré A2 de 1978 à 1987, c’est entre temps qu’elle commence sa carrière dans la chanson, d’abord par des comptines et petites comédies musicales comme Dorothée au pays des chansons ou On va faire du cinéma, reprenant même avec ses amis de nombreuses chansons traditionnelles regroupés dans le Jardin des chansons. Ses premiers singles font un carton : Rox et Rouky, Qu’il est bête ou Mr l’ordinateur se vendent à des dizaines de milliers d’exemplaires, Hou la menteuse arrive même à vendre plus d’un million et demi de CD !

Le succès oblige, Dorothée arrive sur TF1 comme présentatrice principale du Club Dorothée de 1987 à 1997 et ce fut le début de la gloire : un taux d’audimat jamais égalé (plus de 50% en moyenne, arrivant même à 80% par moment, un score impensable aujourd’hui), présente pendant plus de 25 heures par semaine à la télévision, parfois même pendant 40h pendant les vacances. Lors de ses émissions elle invitera de nombreux chanteurs avec qui elle se produira en duo : Hughes Auffray, Ray Charles, Chuck Berry, Cliff Richards… Jamais une chanteuse n’aura pu côtoyer autant de personnalités cultes de la musique, surtout dans une émission de jeunesse !

A coté de la télévision elle continue à sortir des albums qui se vendent comme des petits pains, et surtout effectuer des séries de concerts monumentaux : 56 prestations à Bercy en 7 ans dont 13 consécutives à guichet fermé en 1992 ! Elle fera même des concerts en Chine et se produira à la télévision locale devant… 650 millions de spectateurs !
Mais en 1997 le Club Dorothée se finit, tout comme sa carrière musicale. Depuis plus rien, ou presque jusqu’à l’arrivée de NT1 en 2008 où elle présentera quelques émissions de temps en temps.


Le retour

En décembre 2009 elle annonce qu’elle fera son grand retour dans la sphère musicale ; depuis c’est la folie dans toute la communauté de fans : va-t-elle retrouver le même succès qu’il y a 20 ans malgré ce grand vide ? Rien n’est moins sûr…
Il faut savoir que les médias la boude depuis longtemps, si les émissions comme celle de Drucker fait des audiences étonnantes lorsqu’elle y est invitée, elle ne semble plus qu’être une relique du passé bonne à intéresser les vieux nostalgiques ce qui n’est pas totalement faux. Aujourd’hui la télévision jeunesse n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était il y a plus de 20 ans : plus de présentateurs pour enfants, plus d’activités ludiques, c’est l’époque de la déshumanisation des programmes : plus de vivant, simplement des animations 3D froides présentant rapidement des dessins animés de la mâtiné, rien pour accrocher les gosses à leur télévision. C’est le même principe pour les chansons passant à la télé : il n’y a plus que le Lapin calin et schnappi pour faire vendre ; la preuve avec la réédition de Hou la menteuse et Mr l’ordinateur qui ont été remixé avec des sons plus électroniques et chanté par une Dorothée en image de synthèse afin de correspondre aux tendances actuelles. Ça se vend bien mais les maisons de disques pensent vraiment faire des chiffres à long terme avec de tels chanteurs ? En voyant qu’aujourd’hui nous nous souvenons bien plus de Dorothée et Chantal Goya plutôt que ce minable crocodile allemand, les maisons de disques devraient revoir leur stratégie s’ils veulent faire d’un de leur poulain une poule aux œufs d’or.

Dorothée 2010

Mais Dorothée arrive avec son nouvel album intitulé Dorothée 2010 qui sera composé comme toujours par son producteur Jean-Luc Azoulay (connu aussi sous le pseudonyme de Jean-François Porry), au programme 16 titres dont la recette reste la même qu’il y a 20 ans : l’amour et l’amitié prôné à travers des mélodies simple mais d’une redoutable efficacité. Si les vieux fans sont ravis de découvrir leur idole chanter de nouveaux tubes plus ou moins réussit, il n’est pas sûr que les nouveaux venus accrocheront à ces chansons naïves à 1000 lieux de ce qu’ils ont l’habitude d’entendre aujourd’hui. Il faut dire qu’avec des titres comme Je suis amoureuse ou Méfie toi des garçons il y a de quoi faire fuir les enfants nourris à des chansons plus « style », plus tendance.
C’est d’ailleurs à ce demander quel stratégie à joué Azoulay dans la promotion de Dorothée 2010, est-il destiné aux nouveaux venus comme l’indique les paroles des chansons plaisant principalement aux jeunes enfants ; ou aux nostalgiques qui eux seuls apprécieront eux seuls à leur juste valeur des titres comme Dorothée ou Les chansons du passé ? Difficile à dire. Si l’album semble être destiné à ces deux publics, sa promotion prouve le contraire : Dorothée est invitée à de nombreuses émissions pour évoquer son retour sur scène et ses années passés, mais jamais dans des émissions jeunesses. C’est dommage car sans le soutient de jeunes oreilles, Dorothée ne réussira jamais à retrouvé son succès d’antan. N’est-elle plus capable que de chanter pour tous les grands enfants entre 20 et 40 ans qui ont grandit avec ses émissions ?
Les concerts

Heureusement pour eux, ou plutôt pour nous, Dorothée reste une femme toujours aussi géniale Comme une grande sœur, la revoir à la télévision nous fait un plaisir fou, comme retrouver une partie de soi même que l’on avait oublié. Mais si Dorothée rime avec chanson, elle rime aussi avec spectacle, et c’est ce dernier point que nous l’attendions le plus. Ses prestations à l’Olympia le 17, 18 et 19 avril étaient attendus au tournant : elle n’avait pas le droit de nous décevoir, nous qui avons dû attendre 14 ans avant de la retrouver.
Pourtant nous avions de quoi redouter la catastrophe : affirmant sa cinquantaine, Dorothée à perdu sa voix d’autan. La cigarette à fait des dégâts ce qui ne lui permet plus de monter aussi haut dans les aiguës, ni même de tenir correctement sa voix durant plusieurs secondes. Avec plusieurs clips et live TV en playback, suivit d’un live dans l’émission de Patrick Sébastien où elle chante à moitié faux, nous croyions tous que sa prestation serait plus que moyenne. Sans oublier que les musiciens ne seront pas les célèbres Musclés qui assurèrent pourtant l’intégralité des prestations de Dorothée par le passé, ni même assuré par les choristes « Les Fléchettes » qui suivaient Dorothée depuis ses débuts, impossible de retrouver la même ambiance qu’auparavant.

Et pourtant nous avons eu tord, vraiment tord.

Dorothée n’avait jamais raté un seul concert de sa vie, et ceux de l’Olympia ne failliront pas à sa réputation : ce fut un véritable triomphe !
Avec un public déjà acquis à sa cause de trentenaire accompagné de leurs enfants et leurs parents; hurlants, tapants des mains, tapants des pieds avant même que le spectacle commence, l’ambiance était extrêmement chaude à L’Olympia ce premier jour du 17 avril 2010. Dorothée arriva sur scène sous les applaudissements de toute la salle en chantant une chanson en exclusivité nomme tout bêtement "L’Olympia" dont les paroles exprimant sa joie de nous retrouver ensemble dans cette salle mythique après une si longue séparation.
S’en suit alors une avalanche de tube reprit en cœur par un public connaisseur se souvenant toujours de ces refrains mythiques que sont Docteur, Pour faire une chanson ou Dorothée Rock. Même si les titres provenant du nouvel album sont bien accueillit comme la rigolote Je suis amoureuse, ou l’émouvante 7ans et demi, parfois même aussi jouissifs sur scène que les bons vieux classiques ; les méga-tubes que sont Tremblement de Terre, Les neiges de l’Himalaya et Nicolas et Marjolaine déchainèrent le public comme jamais auparavant, une hystérie peut être même plus présente qu’à l’époque où elle se présentait à Bercy. Il faut dire que le public n’est pas exactement le même, ayant prit de l’âge et excité de retrouver leur idole après tant d’année d’absence.
Si les titres ne sont pas aussi pêchus que s’ils avaient été joués à Bercy, le résultat est particulièrement bon grâce à des balances quasi-parfaites, des effets de lumières de grande qualité et des danseurs toujours prêts à mettre de l’animation. Dorothée quant à elle a assuré le spectacle avec (presque) la même énergie qu’avant.

Après un tel retour il reste difficile de prévoir la suite de sa carrière musicale. Un grand concert à Bercy le 18 décembre prochain a été annoncé mais sera-t-il sold out sachant que les concerts à l’Olympia n’ont pas été totalement remplit (environ 200 places non vendus par concert) ? Tout dépend de la campagne de pub ; avec 8 mois d’avance il est largement possible de promouvoir le concert pour inciter les gens à venir mais ce n’est pas gagné. Il serait déjà peut être temps de sortir l’album dans tout les magasins de France…

J’espère de plein cœur que Dorothée chantera pour nous encore des années à venir. Elle est toujours capable de nous divertir et son style de chanson est unique. Si vous aimez tant soit peu sa musique, n’hésitez plus et venez la (re)découvrir sur scène !

Ecrire/Voir les commentaires [0]
Joe Hisaishi - Castle in the Sky US Version, posté le Samedi 06 Mars 2010 à 15h 17m CD
Les cours se sont finis plus tôt, je touche ma paye à la fin de la semaine, le soleil brule intensément dans le ciel; une journée d'exception dans cet hiver où j'ai l'habitude de bosser tout les jours dans le froid. Décidant de prendre du bon temps avant de rentrer chez moi, je m'en vais aux Champs Élysée afin de profiter de la chaleur de l'extérieur tout en faisant les boutiques à la recherche des dernières nouveautés culturelles.

Lors d'une petite visite dans le rayon des musiques de films de la FNAC quelle fut ma surprise de découvrir que ce magasin, pourtant peu spécialisé dans les OST de dessins animés japonais, possède une bonne dizaine d'album de Joe Hisaishi ! Entre autres ses albums solo, BOF de film, et ce qui m'intéresse le plus : ses OST de Ghibli. Attention, pas uniquement les albums sortis en France comme Ponyo ou Chihiro, des imports avec du Totoro ou Chateau Ambulant !
Deux albums m'ont attiré plus particulièrement : le Symphony de Princesse Mononoke et l'OST US de Laputa. De part sa quantité de titre (23), son prix (25€) et sa rareté, j'ai craqué et dépensé mon reste d'argent de poche dans Laputa.

Remettons les choses dans leur contexte. Tankû no Shiro Laputa ou Laputa le chateau dans le ciel est le premier film d'animation du studio Ghibli, sorti en 1986 au pays du soleil levant. C'est la seconde collaboration entre le compositeur Joe Hisaishi et le réalisateur Hayao Miyazaki. Il raconte l'histoire de deux jeunes adolescents, Sheeta et Pazu, entrainé malgré eux dans une grande aventure qui les conduiront à rechercher l'île flottante de Laputa. Même si ce film fut très rentable, c'est celui qui obtient le moins grand succès en salle au Japon; aujourd'hui il est toujours aussi apprécié des spectateurs et des critiques dans le monde, se permettant même d'entrer dans le panthéon des films les mieux notés d'Allocine !

Sa sortie mondiale s'est fait tardivement. Grâce au succès international de Princesse Mononoke et surtout de Le Voyage de Chihiro, Buena Vista s'est décidé à faire connaitre les plus grands films du studio à travers le monde, ainsi nous avons pu voir au cinéma tout les grands classiques que sont Kiki la petite Sorcière, Laputa ou Nausicaä de la vallée du vent pratiquement 20 ans après !
Contrairement à ses semblables, les américains pensaient que Laputa pourrait avoir un énorme succès aux USA, après tout il s'agit d'un grand film d'aventure remplit d'action, d'amour, de paysages splendides qui n'est pas sans rappeler les productions de Disney. Afin d'obtenir un résultat encore plus proche de ce qu'à l'habitude de voir le spectateur américain, Buena Vista a demandé à Joe Hisaishi d'ajouter des compositions à celles déjà existantes afin de combler les vides et que la musique soit bien plus présente à l'écran. Refusant de retoucher son ancien travail, Hisaishi préfère réécrire la totalité de la musique originale pour donner au final une OST plus longue, mieux écrite mais moins 'naïve' que l'originale. Pour plus d'informations sur son travail, je vous invite à lire cette interview disponible sur joehisaishi.net.
Nous, européens, avons la musique originale de 86 dans la version française; ainsi l'unique moyen de découvrir la version ré-enregistré de Laputa est de récupérer le DVD américain du film, ou tout simplement acheter cet album.

L'album est sorti en 2002 au Japon, le 6ème concernant ce film (on dénombre l'OST originale, l'image album, la version drama, le hi-tech series et le symphony).

Il m'est difficile d'argumenter sur un album, la musique est vécu différemment par chacun, surtout en matière de classique. Je ne vais donc pas tenter de vous expliquer pourquoi cet album est indispensable ça ne servirait à rien.
Je vous invite donc à visionner le film si ce n'est déjà fait afin de vous rendre compte à quel point Hayao Miyazaki est un conteur extraordinaire, et Joe Hisaishi un compositeur de grand talent.
Personnellement Laputa est un de mes films d'animation préféré, possédant un grand nombre de scènes épiques d'une grande intensité qui n'ont rien à envier aux films 'live', l'animation transcende même ce que les acteurs en chair et en os ne pourront jamais exprimer.
La musique y est forcément pour quelque chose; des pistes comme The Girl Who Fell from the Sky servant comme opening est d'une émotion rare, Pazu's Fanfare à la trompette est l'une des musiques les plus mémorables de l'album alors qu'elle n'apparait que lors d'une unique scène au début, et surtout The Destruction of Laputa le fameux thème principal du film chanté par un chœur d'enfant est la mélancolie même, procurant un sentiment fort nous rappelant nos années de jeunesses où nous rêvions de découvrir des mondes fantastiques encore inviolés par l'homme. Cette musique résume en a peine 2m08s la totalité du film.
Je n'oublie pas de parler de thèmes moins connus mais tout aussi excellents comme The Lost Paradise ou Disheartened Pazu qui procurent tout autant d'émotions diverses à leurs écoute.

Une OST donc indispensable si vous appréciez Joe Hisaishi, Hayao Miyazaki, ou tout simplement la bonne musique en générale. Même si vous possédez l'OST originale de 86, je vous invite tout de même à vous procurez ce disque qui lui est presque supérieur !
Histoire de vous donner une idée, suivez ce lien Youtube montrant l'opening du film.



01. Prologue ~ Flaptors Attack
02. The Girl who fell from the Sky (Main Theme)
03. The Levitation Crystal
04. Morning in the Mining Village
05. Pazu's fanfare
06. The legend of Laputa
07. A Street Brawl
08. The Chase
09. Floating with the Crystal
10. Memories of Gondoa
11. Stones Glowing in the Darkness
12. Disheartened Pazu
13. Robot Soldiers ~ Resurrection - Rescue ~
14. Dola and the Pirates
15. Confessions in the Moonlight
16. The Dragon's Nest
17. The Lost Paradise
18. The Forgotten Robot Soldier
19. The Invasion of Goliath
20. Pazu Fights Back
21. The Final Showdown
22. The Destruction of Laputa (Choral Version)
23. The Eternel Tree of life

Ecrire/Voir les commentaires [0]